Des robes qui stimulent l'imagination
octobre 1994
par Denise Pelletier
CHICOUTIMI (DP) - L'exposition présentée par Sylvie Sainte-Marie à Espace Virtuel risque d'intriguer bien des visiteurs. Intitulée «Le corps dans l'âme», elle comporte surtout ... des robes.
Mais pas des robes complètes. Plutôt des morceaux de robes, le devant, en fait. Les pièces sont tellement grandes d'ailleurs qu'aucune femme réelle ne pourrait les porter: il faut imaginer des géantes. Et c'est d'ailleurs un des buts de l'exposition: stimuler l'imaginaire du visiteur pour qu'il conçoive, dans son esprit, celles qui pourraient habiter de tels vêtements.
On imagine des paysannes très douces, ou encore des Amérindiennes (comme le suggèrent des plumes et des bijoux qui ornent certains de ces vêtements) occupées à des tâches manuelles qui exigent du temps et de la patience comme la couture, la préparation des aliments. C'est que le tissu est une toile à la fois richement texturée et patinée, comme enrichie de couleurs et de couches, ce qui semble leur conférer une histoire, un «vécu» comme on dit.
Outre ces robes dont on ne voit que le devant, accroché à la verticale sur le mur, l'exposition comporte également une série de cadres dans lesquels on aperçoit des gants de cuir usés sur lesquels s'enroule du fil de fer, ainsi qu'une série de petits dessins de robes et quelques pièces en fourrure.
C'est donc une exposition toute en douceur, à la fois mystérieuse et évocatrice, qui est présentée à Espace Virtuel jusqu'au 28 octobre, par Sylvie Sainte-Marie, une artiste qu vit et travaille à Montréal.