Gilles Jobin

Un contact précoce avec la peinture
décembre 2001

par Denise Pelletier

CHICOUTIMI(DP) - C’est vers dix ou onze ans que Gilles Jobin a été attiré vers la peinture. Il  se souvient entre autres avoir été fasciné par les portraits d’artistes, assortis de palettes de couleurs et de coups de pinceau, qu'il trouvait dans Paris Match.
Il voulait peindre, mais sachant que ce ne serait pas une vie facile, il a choisi de s’inscrire en arts graphiques plutôt qu’en peinture à l’École des Beaux arts de Québec. Une période effervescente et stimulante, qui qui lui a permis d'acquérir des connaissances en dessin et en couleur. Après quoi il a travaillé comme graphiste dans des ateliers, à Québec et à Montréal. Régulièrement, il venait au Saguenay, sur le pouce, visiter sa famille. Il aimait alors se rendre à la galerie l’Art canadien, le samedi matin, pour voir les oeuvres des peintres saguenéens et d’ailleurs, que mettait en valeur le propriétaire Jean-Louis Gagnon. Ce qui renforçait son désir de peindre lui-même. Il a commencé par des dessins à l'encre à sérigraphie: quand on a quelque chose à dire, on trouve toujours le moyen de le faire, quel que soit le médium, croit-il.
Il est venu s'établir au Saguenay, sa région natale dont il ne pouvait décidément pas s'éloigner longtemps. Il a présenté sa première exposition en 1972, au Centre national d’exposition, qui s’appelait encore le centre culturel de Jonquière. Elle fut suivie de plusieurs autres, notamment en 1976, à la galerie La Corniche, qui venait tout juste d'ouvrir ses portes.
Il est aussi associé à l'éditeur chicoutimien Gaëtan Morin, dont il a illustré plus d'une vingtaine de livres, notamment une série d'ouvrages portant sur la psychologie et la psychiatrie.
S'il est connu à l'extérieur de la région et du pays, c'est par le biais de ces publications, et aussi grâce à des visiteurs qui se procurent ses oeuvres lors d'une visite à la Corniche et les rapportent chez eux. Il ne refuserait pas d'être représenté par d'autres galeries québécoises, canadiennes ou américaines, mais il ne fait pas d'effort en ce sens: «je n'ai pas le goût de devenir colporteur de mes propres oeuvres», dit-il.